La génération Z et son intégration professionnelle. Une génération pour quels métiers ?

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Nous y sommes, la génération Z c’est à dire celle née à partir des années 1990 fait son entrée sur le marché du travail et cela de manière plutôt fracassante. Ultra-connectée, zappeuse, curieuse et lucide, cette génération née avec internet souhaite plus que toutes les autres être maîtresse de son destin. Quel avenir dans le monde professionnel pour cette génération ? Quels métiers pour quelle intégration ?

Une génération complexe

Seconde génération à avoir éprouvé la mondialisation, la génération Z plus que toutes les autres est divisée entre sa culture nationale et internationale. Se considérant comme un citoyen du ‘grand village mondial’, l’individu de la génération Z revendique en même temps son appartenance à la France. Conjuguant plusieurs caractéristiques et adepte du ‘tout, tout de suite’, cette génération est clairement celle de l’instantané. Pour autant, cette génération loin d’être autocentrée pense également collectif comme l’atteste son engagement sur les réseaux sociaux. Son rapport à la hiérarchie est également plus horizontal et collaboratif.
Pour un individu de la génération Z, chacun est ‘maître de son destin’. Dans une attitude d’auto-apprentissage permanente, la génération Z apprend sans cesse. Mooc, tutoriels Youtube, école bien sûr : chaque canal est un prétexte à l’accumulation de savoirs.
Audacieuse et ambitieuse, cette génération qui ne se sépare que rarement de son smartphone est à la fois ancrée dans le digital et dans le réel. Toujours plus connectée, créative et décomplexée elle s’interroge sur sa place dans l’entreprise autant que sur l’entreprise elle-même.

Génération Z et monde de l’entreprise

Lucide quant à sa place dans l’entreprise, pour une majorité de cette génération, l’entreprise est un univers difficile voire impitoyable. Pour autant si une organisation parvient à lui apporter intérêt, dynamisme, esprit d’équipe et sens, cette génération s’investira plus que de raison. Souhaitant plus que leurs ainés trouver et donner du sens à leur vie professionnelle, les individus de la génération Z sont plus prompts que leurs prédécesseurs à monter leur entreprise. Pragmatique, cette génération une fois les décisions prises assume généralement les conséquences quelles qu’elles soient et ne se dérobe pas sous les responsabilités. La passion est leur motivation davantage qu’un poste ou une situation. Pour attirer et capter la génération Z, le recruteur devra parler son langage et s’adapter à ses aspirations. Consciente qu’il est aujourd’hui rare de mener l’ensemble de sa vie professionnelle au sein d’une même entreprise, la génération Z n’hésite pas et cela sans aucun scrupule à zapper d’organisation en organisation au fil de ses ambitions. En effet, pour cette génération, se cantonner à une seule fonction est quasi impossible. Gorgée d’une soif de connaissance et extrêmement curieuse, cette génération a besoin pour s’épanouir de diversité et d’épanouissement professionnel et personnel.

Génération Z et entreprise

Se considérant comme son propre entrepreneur, la génération Z n’hésite pas à se former elle-même et en toute autonomie sur des points qui lui semble pertinent. Ainsi davantage que des diplômes, c’est bien sa capacité à s’adapter en permanence aux évolutions de la société et de l’entreprise qui place la génération Z dans une posture tout à fait inédite. De fait, cette génération se place dans une relation de ‘gagnant-gagnant’ avec l’entreprise dont elle attend un certain nombre de points parmi lesquels :

– De l’éthique : pour la génération Z, la prise en compte de le responsabilité sociale et environnementale est un critère essentiel dans son engagement ou non au sein d’une organisation.
– Du divertissement : bien que très travailleuse, la génération Z refuse plus que toutes les autres l’ennui. Consciente que l’existence peut être courte, elle est désireuse de profiter de chaque instant de sa vie y compris dans la sphère professionnelle.
– De l’international : véritable citoyenne du monde, la génération Z née dans la mondialisation ne connaît pas de frontière.
– Du challenge : Pour cette génération du zapping, le besoin de renouveau fait partie intégrante de son ADN et doit être assouvi au sein de l’entreprise…au risque d’aller voir ailleurs le cas échéant.
– De l’humain : Fonctionnant sur le principe de la collaboration, la génération Z s’affranchit des ‘anciens codes’ de l’entreprise et place la crédibilité non pas dans l’ancienneté mais dans la capacité de chacun à contribuer à l’atteinte des objectifs. Par ailleurs, un management sans écoute serait contreproductif pour cette génération de l’écoute et du partage.
– De l’apprentissage : parce que curieuse, la génération Z considère l’entreprise comme un lieu d’apprentissage, un espace de développement de compétences et de savoirs.

Une génération pour quels métiers ?

Digital native, la génération Z bouscule l’entreprise et mène en son sein une véritable révolution. En effet, davantage qu’un métier c’est bien la capacité à s’adapter et les compétences comportementales qui de manière générale donneront accès à certaines fonctions. En effet, l’informatique par exemple n’est plus déjà considéré comme un métier ‘à part’ mais bien intégré à l’entreprise de manière globale. Le numérique accélère et créé une mutation au sein des organisations en bouleversant les métiers existants.
D’après de nombreuses études, en parallèle de la numérisation de l’économie et donc des entreprises, c’est bien la prise en compte de l’environnement qui prend aussi une part de plus en plus prépondérante. Ce ‘verdissement’ devrait sans aucun doute donner naissance à de nouveaux métiers, par ailleurs toujours plus connectés.

Le data spécialiste

Talent rare que s’arrachent les entreprises, ce professionnel du traitement des mégadonnées a le vent en poupe. Transformant les données en indicateurs exploitables, les data analysts et data scientists gagent en moyenne et en début de carrière 36 000 euros brut/an, un professionnel confirmé pouvant espérer faire monter sa rémunération à 120 000 euros/an.

Le community manager

Afin de développer le chiffre d’affaires des entreprises mais aussi gérer toute situation de crise, le community manager s’impose de plus en plus dans les organisations comme en témoigne l’existence et la création de départements de médias sociaux. Création de contenus, veille, promotion via des jeux concours par exemple, ces véritables communicants peuvent selon les industries être issus des écoles de commerce ou d’écoles d’ingénieurs.

L’UX spécialiste

Offrir une expérience utilisateur est indispensable pour toute entreprise. Pour se faire proposer un site ergonomique, performant et visible constitue une priorité pour bon nombre d’organisations. Travaillant en collaboration avec les spécialistes du référencement, le spécialiste de l’expérience utilisateur est de plus en plus recherché par les entreprises. Sa rémunération brute est en début de carrière autour de 30 000 euros/an.

Analyste marketing

Et oui, cette génération née dans le digital et la mondialisation est plus que crédible pour cette fonction. Maîtrisant la relation avec les marques, elle est experte dans l’analyse et la détection des futures modes de consommation.

Analyste de sécurité de l’information

Parce qu’elle est digital native, la génération est tout à fait à même de protéger l’information de l’entreprise qu’elle protégera comme la sienne.

Développeur

Ordinateurs, smartphones, la génération Z utilise de manière massive logiciels et applications. Les développeurs issus de cette génération sont assurés de part la demande en croissance permanente de trouver leur place au sein des entreprises.

Le scrum master

Signifiant ‘mêlée’ en anglais, le scrum master, particulièrement plébiscité dans les entreprises de services numériques est un animateur, un chef de projet en méthode agile. Eliminant chacun des obstacles d’un projet, il décompose ce dernier en une multitudes de petites ‘épreuves’ rendant ainsi à la fois la tâche moins longue mais également plus segmentée, analysable et surmontable.

Le trafic manager

Spécialiste de la gestion du trafic sur le web, cet expert a pour mission d’accroître la visibilité de l’entreprise et par là son chiffre d’affaires. Ayant la rude tâche de faire remonter les pages sur Google, le trafic manager fait partie de la grande famille du webmarketing.

Roboticien

Compte tenu du développement de l’intelligence artificielle, d’ici une dizaine d’années, le roboticien sera le héros de nos temps modernes. Avant tout ingénieur, il conjuguera esprit scientifique et application marketing.

L’analyste KYC

Véritable gendarme de la finance, le Know Your Customer constitue une barrière contre la fraude et l’argent ‘sale’ et vise à éviter toute future affaire de type Kerviel.

Happyness officer

Aussi appelé Feel Good Manager, le monsieur bonheur de l’entreprise œuvre au quotidien pour le bien-être de chacun et l’harmonie de l’équipe. Alliant psychologie, communication et management, l’happy officer est généralement issu d’une école de commerce et de management.

Growth hacker

Expert en web autant qu’en marketing, le growth hacker dont la mission est de faire croître les inscrits à une application ou un service utilise tous les moyens mis à sa disposition pour la réussite de sa mission. Spécialiste du webmarketing, son profil n’en reste moins très technique notamment en marketing digital.

Lean manager

Importée du Japon, le lean management vise à faire mieux avec moins. Pour se faire une seule solution, gagner en agilité tout en étant toujours plus proche de ses clients. Particulièrement demandé au sein des grandes entreprises, le lean manager a la délicate mission d’organiser entrepôts et circuits de distributions afin de raccourcir les différents circuits au maximum.

Le responsable QHSE

Accompagnant les entreprises dans l’obtention des précieuses certifications, le responsable Qualité Hygiène, Sécurité et Environnement veille au quotidien au respect des différentes normes au sein de l’entreprise.

Product owner

Garant de l’expérience client, le product owner est multiple : marketing, développeur mais également commercial, il conduit les différents projets entre la technique et les métiers dans un mode de gestion à la fois souple et flexible. Issu généralement du métier au sein duquel le produit est conçu et fabriqué, le product owner sensible à la démarche agile conjugue études en marketing et stratégie avec une sensibilité au management.

Parmi les métiers d’avenir de la génération Z, nous retrouvons ainsi les fonctions liées au digital et à la création de contenus mais également à l’environnement tel que le poste d’ingénieur environnemental par exemple. Nous pouvons également citer la fonction de planificateur financier, de directeur des ressources humaines mais également des métiers dits de ‘proximité’ tel que des postes d’infirmiers, d’interprètes ou de traducteurs.

Identité multiple, la génération Z est symptomatique d’une transformation globale et n’en est pas la cause. Elle s’inscrit dans un monde digitalisé et mondialisé au sein duquel le métier est par définition évolutif car adaptatif. Cristallisant le monde d’aujourd’hui, cette génération bien que prédisposée aux métiers du numérique et de la création de contenu n’en a pas le monopole et se garderait bien de se positionner dans une case tant bien même celle-ci serait digitale.

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